dimanche 16 septembre 2012

Un passé qui a de l'avenir


Cette charmante chaumière porte le doux nom de "la chaumière aux orties". Située sur la commune de La Haye-de-Routot (Eure), lieu de naissance du fameux festival "Orties Folies", elle a pour vocation de permettre à ses visiteurs de se familiariser avec les plantes sauvages et leurs différents usages. Ainsi vous pourrez y apprendre leur cueillette, leur transformation pour divers usages traditionnels et déguster des recettes nouvelles à base de plantes. Vous retrouverez les programme des animations sur le lien suivant la chaumière aux orties

Il y a fort à parier que vous pourrez y apprendre à fabriquer le fameux "Purin d'Orties" si utile dans les jardins et les cultures biologiques. Si vous souhaitez essayer par vous-mêmes, voici une recette garantie "véritable". Avant de commencer, je dois vous dire que ce "purin" est en fait une fermentation d'Orties (Urtica dioïca). Il ne doit en aucun cas évoluer vers le stade dit “de putréfaction” dégageant une très mauvaise odeur. 
- Récipients de fabrication : plastique stable, cuve alimentaire inox.
- Mettez de 800 g à 1 kg d’Orties dioïques fraîches (ou de 90 à 120 g d’Orties sèches) dans 10 litres d’eau à ph neutre ou légèrement acide (eau de pluie correctement collectée par exemple).
- Laissez macérer. Brassez chaque jour pour vérifier le début de fermentation qui se manifeste au bout de quelques jours, par l’apparition d’un tapis de petites bulles très homogènes.
- Surveillez la fermentation par un brassage quotidien. Lorsque la fermentation est terminée, le phénomène « tapis de bulles » disparaît. Filtrez soigneusement.
- Utilisez de suite ou stockez dans des récipients opaques, remplis à ras bord et soigneusement fermés (il vaut mieux remplir plusieurs petits récipients que vous utiliserez en une fois plutôt qu’un seul grand bocal qui, une fois ouvert, laissera entrer l’air, altérant le produit).
- Temps de fermentation : de 10 à 12 jours, selon la température ambiante (entre 15 à 25°C). Ce temps sera réduit en cas de forte chaleur et au contraire allongé par temps plus froid. Les fermentations sont généralement stoppées en dessous de 8 à 10 °C et au-dessus de 32 °C.

Vous utiliserez cette préparation après dilution dans une eau non chlorée : de 3 à 5 % d’extrait d’ortie, pour pulvérisation directe sur les végétaux, et jusqu’à 20 % dans l’arrosoir, pour distribution sur le sol. Ce purin d'Ortie va stimuler la croissance des végétaux, renforcer les défenses des plantes face aux maladies et aux invasions de parasites, lutter contre les carences minérales et présenter un caractère répulsif vis-à-vis de certains parasites.

D'autres plantes permettent des préparations bien utiles pour remplacer les pesticides. La loi les regroupe sous l'appellation de "PNPP", Préparations Naturelles Peu Préoccupantes. Pas de quoi s'inquiéter donc. Nous pouvons retourner tranquillement cultiver nos tomates. Et bien non, il faut croire que ce n'est pas si simple ! Et l'association ASPRO (Association pour la Promotion des PNPP) a du pain sur la planche pour faire évoluer les mentalités et influencer les décideurs pour qu'enfin puissent vivre les alternatives aux pesticides. Si une agriculture respectueuse de la nature et des êtres vivants vous intéresse, cliquez donc sur le lien suivant ASPRO.


Mais l'Ortie n'a pas encore tout dit, car en plus d'être une plante goûteuse dans l'assiette, bonne pour la santé des hommes, des animaux (introduit en complément dans l'alimentation des chevaux, vaches, poules, elle leur fait l'oeil vif et les poils et plumes brillants), et des jardins, elle possède des qualités textiles indéniables. Ce n'est pas si étonnant lorsque l'on sait que notre Ortie indigène est cousine de la Ramie (genre Boehmeria, famille des Urticacées), qualifiée par certains de "soie végétale". Ainsi le poète Thomas Campbell (1777-1844) a-t'il écrit : "En Angleterre, j'ai mangé des orties, j'ai dormi dans des draps d'ortie et dîné sur une nappe d'ortie." Le seul défaut de notre Ortie est que les brins obtenus sont un peu courts par rapport à d'autres plantes textiles.

L'entreprise NETL au Pays-bas propose
une collection taillée dans des textiles qui intègrent de l'Ortie
Des industriels novateurs de notre 3ème millénaire se sont penchés sur les qualités textiles de l'Ortie, soit en utilisant notre Ortie dioique, soit en cultivant des cousines plus hautes et non urticantes. L’ortie a de gros avantages par rapport au coton car sa culture se fait sous nos climats et sans exigence particulière. Le tissu obtenu est très isolant car les fibres étant creuses, elles conservent une certaine quantité d’air qui protège du froid ou du chaud. Ce caractère isolant peut être modulé en écrasant plus ou moins la fibre. Ce tissu est aussi très résistant et permet donc de fabriquer un tissu très fin. Ainsi certaines sociétés commencent sérieusement à s'y intéresser. Soyez attentifs, l'Ortie fait bien partie des textiles "révolutionnaires".

Et maintenant, si vous voulez jouer à "Ötzi, l'homme des glaces", vieux de 5 000 ans, sachez que vous devrez utiliser, comme lui, de l'Ortie pour fixer vos pointes de flèches sur leurs hampes. Allez, on y va ! Armez-vous d'un bon couteau de jardinier et coupez de longues tiges d'Ortie au moment de la floraison ou après. Débarrassez-les de leurs feuilles. Avec votre ongle, ouvrez-les en 2 puis en 4. Séparez les parties fibreuses externes du coeur plus dur de la tige. Vous tresserez entre eux les brins fibreux obtenus. Avec cela vous aurez une "ficelle d'Ortie" d'une grande solidité. 

Vous voyez que l'Ortie fait bien partie des plantes que l'ethnobotaniste Pierre Lieuthagi qualifie de civilisatrice, tant est grande leur importance pour l'homme depuis la nuit des temps. Ces plantes sont précieuses. Elles ont encore à nous apprendre si on leur accorde suffisamment d'attention. Soyez vous aussi des amis de l'ortie. "Car les compagnes des débuts, les civilisatrices, celles qui à leur détriment ont porté les sociétés jusqu'au point d'ingratitude absolue, peuvent les aider maintenant à devenir plus lucides. pour autant qu'il y ait toujours la lisière au bout du champ, la limite franchissable vers de nouveaux gestes créateurs." 

En quelques années, l'Ortie est devenue le symbole de luttes aussi variées que celles contre l'uniformisation de nos modes de penser culturels et agriculturels, la confiscation de notre biodiversité, les réglementations outrancières, la marchandisation  de nos vies.

Aussi pour finir cet article Z'amoureux, j'aimerai attribuer à notre Urtica dioica, notre digne et humble Ortie, la devise suivante, tiré du texte "Indignez-vous" de  Stéphane Hessel :

"Résister, c'est créer
Créer, c'est résister "

Dans la suite de mon dictionnaire Z'amoureux, j'aimerai maintenant vous emmener au pays magique de "V" comme Verveine.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.





mercredi 12 septembre 2012

Une santé de fer



Je vous ai donné la recette d'une Soupe aux Orties. Il ne faut pas que vous imaginiez que faire entrer l'Ortie dans les cuisines soit l'invention récente et un peu loufoque d'écologistes trop convaincus. Déjà du temps de la préhistoire, cette plante a été consommée et elle reste un "légume" au moyen-âge. Par la suite, marquée du sceau des périodes de famine, l'Ortie va être reléguée dans le clan des "mauvaises herbes".

C'est dommage car l'Ortie dioïque (Urtica dioica) possède une richesse nutritionnelle intéressante. Cette plante a une bonne proportion de protéines avec entre 5 à 9 grammes de protéines pour 100 grammes de feuilles fraîches C'est moins que le steak mais c'est mieux que la plupart des légumes cultivés qui tournent autour de 1 à 2 g de protéines pour 100 grammes. Mais surtout, l'Ortie est particulièrement riche en chlorophylle et autres pigments, en vitamines et en éléments minéraux.

L'utilisation de l'Ortie pour ses vertus médicinales est très ancienne. Ainsi, les écrits de l'Antiquité y font référence avec des indications des plus diverses. Pendant que Discoride, médecin grec du Ier siècle après JC la recommande en cataplasme sur les plaies gangreneuses et les ulcères, Pline l'Ancien, conseille de la consommer dans du vin pour dissiper la lassitude. Je passerai sur ses vertus flagellatoires préconisées contre les rhumatismes, qui risquent de vous faire passer un mauvais quart d'heure !

De façon plus scientifiquement vérifiable, les phytothérapeutes vont utiliser les feuilles de l'Ortie dioïque pour leurs propriétés diurétiques et dépuratives, notamment dans les cas de douleurs articulaires ou de dermatoses comme l’acné. C'est alors souvent sous forme de tisane que l'Urtica dioica sera prescrite. Pour préparer une tisane d'Ortie, faites infuser 1 cuillerée à soupe de feuilles d'Ortie dioïque séchées dans 200 ml d'eau bouillante, hors du feu et à couvert.

Cependant c'est surtout comme plante reminéralisante que l'Ortie dioïque est connue de nos jours.

Cette plante est en effet une mine ..........d'éléments minéraux ! Elle contient du sodium, du potassium, du calcium, du soufre, du phosphore, du magnésium, du fer, du silicium, ainsi que du cuivre, du zinc, du manganèse, du bore, du nickel, et d'autres encore sous forme de traces. Ouf ! une bonne partie du tableau de Mendeleïev.

Or ces éléments minéraux représentent environ 4 % du poids corporel et interviennent dans de nombreuses fonctions physiologiques. Généralement, une alimentation équilibrée permet de garantir les apports nécessaires. Mais ce n'est pas toujours le cas. L'Ortie doïque va alors représenter un complément alimentaire naturel de grande qualité.

Sa bonne teneur en fer combinée à la présence de vitamine C qui en facilite l'assimilation, donne aussi à l'Ortie dioïque des propriétés antianémiques vérifiées. De façon plus générale, par la richesse de sa composition, l'Ortie dioïque a des propriétés tonifiantes pour l'organisme, bien utiles lors d'une convalescence, aux changements de saison, à la suite d'une période de surmenage.

Comme plante reminéralisante et antiasthénique, l'Ortie va agir sur le long terme. Il y aura une recharge progressive de l'organisme, qui empêchera les carences, qui stimulera les fonctions physiologiques et qui le rendra plus résistant aux agressions. La forme traditionnelle d'infusion est utile dans ce cas car elle peut être prise sur de longues périodes et elle n'a pas de contre-indication particulière. Vous trouverez aussi dans le commerce des gélules qui peuvent faciliter une prise régulière.

Vous pouvez facilement introduire les bienfaits reminéralisants de l'Ortie dans votre alimentation quotidienne, grâce aux "glaçons d'Ortie". Vous jetterez dans de l'eau bouillante des feuilles d'Orties fraîches (récoltées avec soin et bien lavées) pendant 1 à 2 minutes. Une fois égouttées et refroidies, vous hacherez les feuilles. Vous remplirez ensuite des bacs à glaçons avec ce hachis de feuilles que vous ferez prendre au congélateur. Il ne vous restera plus qu'à utiliser ces glaçons en les ajoutant régulièrement dans vos plats en cours de cuisson (à raison de 1 ou 2 glaçons par plat).

Une bonne façon de tourner la page de l'hiver est de faire une cure "detox-recharge" sur 9 jours, vers mars-avril, en buvant 3 à 4 tasses de tisane d'Ortie par jour (une à jeun, une avant les deux principaux repas et une au milieu de la matinée ou de l'après-midi). Si vous en avez à votre disposition, vous pourrez utiliser les feuilles fraîches en remplacement des feuilles séchées pour ces tisanes de printemps, en laissant infuser pendant 10 mn une petite poignée de feuilles fraîches pour 200 ml d'eau bouillante. Il est fort probable qu'à la suite de cette cure vos cheveux et vos ongles ressortiront ragaillardis.

D'ailleurs, n'hésitez-pas, pour avoir de beaux cheveux, à utiliser régulièrement une lotion capillaire qui se prépare avec la racine de l'Ortie dioïque mais aussi du Romarin, et dont vous trouverez la recette sur le lien suivant lotion capillaire.

Pour finir, voici une astuce de nos campagnes d'antan, en cas de saignement de nez loin de la maison : vous roulez une jeune feuille d'Ortie en mettant la face supérieure piquante à l'intérieur, vous l'écrasez entre vos doigts pour en exprimer le suc puis vous l'introduisez à l'entrée de la narine. Ne croyez pas que ce soit un rituel destiné à prouver votre courage : l'Ortie a bien des propriétés hémostatiques !

Dans la dernière partie de mon article sur Urtica dioica, j'aimerai vous montrer qu'avec l'Ortie, décidément, le passé a un bel avenir !

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.


dimanche 9 septembre 2012

Urtica dioica, une plante qui a du piquant



Mais de quelle plante parle t'on exactement ? Car dans le genre "Urtica" (famille des Urticacées), il y a plusieurs espèces.

Ainsi en Crète j'ai rencontré l'Ortie à pilules (Urtica pilulifera) et ses drôles de glomérules (fleurs femelles). Vous pouvez aussi facilement trouver dans nos régions la petite Ortie (Urtica urens) qui pique autant, voire plus que la grande mais qui est annuelle et ne se reproduit donc que par ses graines. 

Et dans certains pays il est possible de tomber - et ce n'est pas de chance - sur des Urtica dont les brûlures peuvent durer des semaines, ainsi Urtica baccifera en Amérique centrale. Aïe, aïe, aïe !

Celle qui est l'objet de mon article, Urtica dioica, appelée aussi la grande Ortie (ou l'Ortie dioïque), peut mesurer jusqu'à 1,50 mètre de haut, plus couramment elle mesure entre 0,70 à 1 mètre. Elle est vivace, avec une belle tendance à envahir le terrain par ses rhizomes traçants. Vous ne serez pas forcement séduits par ses fleurs, d'un côté des fleurs mâles, de l'autre des fleurs femelles, sur des plants différents (plante dite dioïque), toutes aussi petites et verdâtres les unes que les autres. Ses feuilles dentelées sont vites reconnues, même de nuit !

Mais enfin, comme me demandait mon petit-fils : "les orties pourquoi ça pique ?"

En se frottant à une ortie, on casse de minuscules aiguilles, aiguilles qui correspondent en fait à une seule cellule. Il existe au bout, comme un renflement qui peut favoriser l’accrochage et le bris de l’aiguille. En cassant, ces aiguilles déversent leur contenu (formiate de sodium, sérotonine, histamine et acétylcholine…) qui provoque une irritation de la peau.

Si vous êtes fidèle à mon dictionnaire Z'Amoureux, vous connaissez bien sûr la parade pour calmer ces irritations : le Plantain ! Vous passerez donc sur vos bobos des feuilles de plantain bien froissées pour en faire sortir le suc (effet antihistaminique).



Il est sûr qu'une plante qui nécessite que l'on prenne des gants pour la ramasser, cela n'encourage pas à en faire des bouquets. Étonnez-vous ensuite que les gens la délaissent. Heureusement, les plus courageux parmi ceux qui s'y sont frottés, ont gagné ...... un légume savoureux dans leur assiette !

Il faut savoir que l'Ortie perd son piquant lorsqu'elle est sèche, lorsqu'elle est cuite et lorsqu'elle est hachée très finement. Ouf ! Pas de langue râpeuse à prévoir en la consommant.

Voici donc une recette de la célèbre "Soupe au Orties".  Bien sûr, vous ramasserez vos têtes d'Orties encore jeunes (le mieux : jusqu'à avril-mai) et dans des lieux préservés de pollution. Et vous les laverez dans une eau additionnée d'un peu de vinaigre. J'ai choisi une version "à la provençale" (mon article sur le Thym n'est pas loin !) inspiré du livre "les secrets de l'Ortie" de Bernard Bertrand. Pour la préparer pour 4 personnes, vous ferez revenir un oignon dans un fond d'huile d'olive puis vous ajouterez environ 250 grammes d'Orties hachées grossièrement. Lorsqu'elles sont fondues, vous ajouterez 4 pommes de terre (de taille moyenne) coupées en dés. Vous ferez revenir pendant 5 minutes puis vous couvrirez avec 1 litre d'eau. Assaisonnez avec sel et poivre. Mettez une branche de fenouil, du thym et 4 gousses d'ail coupées. Ajoutez du safran en fin de cuisson (ne plus faire bouillir). La soupe est prête lorsque les pommes de terre sont fondantes.

Et il faut savoir que l'Ortie c'est bon et ..........c'est bon pour la santé. C'est ce que je vous propose de découvrir dans la suite de mon article.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.




mercredi 5 septembre 2012

A la découverte d'Urtica


Oh, valeureuse Urtica,
Toujours sur le qui vive, prête à ouvrir tes bras
Piquants et urticants à ceux qui t'approchent,
Je ne te craindrai plus.
Je laisserai tes filles envahir un coin de ma pelouse,
Protéger crapauds, hérissons et petites Tortues (*).
Je ferai de tes jeunes pousses des potages et des tourtes
Et de tes tiges matures, je fermenterai le fameux purin
Qui te valut ces dernières années de passer de l'oubli à la renommée !

Ce poème panégyrique s'adresse, vous l'avez sûrement deviné à Urtica dioica, le nom latin de la grande Ortie ! Celle qui vous a laissé, enfant, un souvenir brûlant lorsque vous vous y êtes frottés par curiosité ou par mégarde. Moi, c'est lorsque je suis tombée dans un  fourré en voulant faire pour la première fois du vélo sans les petites roulettes !

Bien oui, j'ai trouvé que c'était la meilleure des plantes pour illustrer le "U" de mon dictionnaire Z'Amoureux ! Et ne vous trompez pas, l'Ortie est une reine, avec sa cour, ses admirateurs, ses pages, ses confréries et aussi ..........ses amis fidèles !

Car cette plante s'est trouvée propulsée il y a quelques années sur les devants de la scène médiatique de par la maladresse de politiques un peu trop influencés par les lobbies industriels. Il a suffi d'un article dans un texte de loi en 2006 pour que l'Ortie devienne sacrilège, que son emploi soit prohibé, que même son nom soit maudit. Et pourquoi ? Parce qu'une préparation traditionnelle appelée "le purin d'Ortie", était utilisée par des jardiniers amateurs et des "bio-cultivateurs" pour ses vertus fertilisantes et en traitements préventifs de certaines maladies ou invasions de parasites. Et que certains osaient, les scélérats, en fabriquer, expliquer la recette, en donner à leur voisin, ou pire en vendre sans AMM (= autorisation de mise sur le marché), rendue obligatoire en tant que produit phytopharmaceutique (rien que le mot fait peur !).

Illustration d'un article de  http://www.lecrapaud.fr/ 

"Indignez-vous" nous a invité un grand monsieur. Des gens se sont indignés, puis ils se sont regroupés et comme ils étaient tous peu ou prou amoureux de Dame Nature, ils en ont fait aussi des fêtes. Ainsi les "Orties'folies" nées à la Haye de Routot (Eure) et qui se balladent une année sur deux dans la France.

N'hésitez pas à visiter le site des "Amis de l'Ortie" pour découvrir cet opéra-bouffe des temps modernes, en cliquant sur le lien ci-après L'affaire de l'ortie. Au-delà des anecdotes et des aspects qui semblent risibles, l'association des Amis de l'Ortie tient à "souligner l’acharnement mis par certains pour empêcher l’émergence d’alternatives crédibles à l’usage des pesticides chimiques." A ce jour, la guerre de l'Ortie n'est pas finie.

Et pourtant, l'Ortie ne nous veut que du bien, que ce soit dans nos assiettes, dans nos placards ou dans nos jardins, c'est ce que j'aimerai vous présenter dans la suite de mon article.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.

(*) La petite Tortue est un papillon dont la plante-hôte est l'Ortie dioïque