dimanche 29 juin 2014

Pour descendre du carrousel du mental ....



Le Dr Edward Bach (1886-1936) était convaincu que l'art de guérir évoluerait du domaine strictement physique vers la thérapie spirituelle et mentale. Pour lui le médecin du futur aurait deux grands objectifs. Le premier étant d'aider le patient à se connaître lui-même, en lui signalant ses attitudes négatives fondamentales. Le deuxième consistant à procurer au malade les remèdes qui fortifient son corps et qui apaisent son esprit afin que la paix et l'harmonie puissent ainsi entrer dans son être.
Pour le Dr Bach il ne faisait aucun doute que ces remèdes existent dans la nature. C'est avec une constance et un dévouement sans faille qu'il rechercha ces remèdes. Il aboutit à la découverte des plantes qui correspondent à des typologies humaines et il mit au point la préparation qui leur permet de jouer leur rôle de "guérisseur". Cette préparation simple, il s'agit de macération solaire ou de décoction, produit un Élixir floral. Chaque Élixir floral correspond à un état d'âme qui peut se présenter sous forme harmonieuse (positive) ou sous forme de distorsion (négative).

Le Marronnier se trouve à l'origine de trois de ces Élixirs floraux. Le premier est "White Chestnut", préparé par macération solaire des fleurs de Marronnier blanc. C'est un Élixir floral qui peut être très utile dans nos temps actuels car il permet de descendre du carrousel du mental !


  • White Chestnut (Marronnier à fleurs blanches) est l’Élixir des pensées. 
Il est lié aux états d'âme potentiel de calme et de discernement. Il est utile lorsque les pensées tournent inlassablement dans la tête, sans que l'on puisse s'en débarrasser, comme un carrousel qui s'est emballé.
Cet état peut arriver à chacun, un événement ou une préoccupation accapare le mental et le "ronge". Dans ces moments, on a l'impression que le mental fait du sur-place, répétant inlassablement le même passage. On ressasse toujours les mêmes problèmes sans parvenir à les résoudre. White Chestnut va permettre de descendre du carrousel et de retrouver le calme intérieur ! Il sera alors possible de diriger ses pensées et d'utiliser de façon constructrice la force de son mental. Du calme intérieur pourront émerger les réponses et les solutions aux problèmes.

Deux autres Élixirs sont préparés avec le Marronnier : Red Chestnut est préparé par décoction des inflorescences du Marronnier à fleurs rouges (Aesculus carnea), Chestnut Bud est préparé par décoction des bourgeons du Marronnier blanc.


  • Red Chestnut (Marronnier à fleurs rouges) est l’Élixir de l'autonomie. 
Il est lié aux états d'âme potentiels de la sollicitude et de l'amour du prochain. Il est utile en cas de liens affectifs trop forts avec d'autres personnes, en cas de relations symbiotiques. C'est le cas des "mères ou papas poules" !
Dans ce cas, on se préoccupe excessivement d'une autre personne, craignant constamment qu'il lui arrive malheur. On se fait trop de soucis pour la sécurité des autres (et pas pour soi). On se fait même du souci à la place des autres, s'investissant trop dans l'univers émotionnel de l'autre. Red Chestnut va permettre de trouver la juste proportion entre la sollicitude pour quelqu'un et le respect de son indépendance. Il sera alors possible d'être attentif aux préoccupations des autres sans les vivre à leur place, sans s'ingérer. De cette position juste, émergera la capacité à envoyer des pensées positives aux personnes dans une situation difficile.


  • Chestnut Bud (Bourgeon de Marronnier blanc) est l’Élixir de l'apprentissage
Il représente le principe de l'apprentissage. Il est utile lorsqu'on éprouve des difficultés à coordonner son monde intérieur aux réalités concrètes ou bien lorsque l'on n' arrive pas à intégrer le vécu de façon à ce que l'on puisse en profiter ultérieurement
Dans ce cas, on fait preuve d'étourderie, de distraction. Etant déjà, en pensée, deux pas plus loin, on est souvent inattentif ou impatient vis-à-vis de la situation présente. On a tendance à recommencer les mêmes erreurs, à rencontrer le même genre de difficultés, par manque du sens d'observation. Chestnut Bud va permettre de mieux coordonner son activité mentale et les données de la réalité matérielle. On apprendra lentement, mais sûrement à examiner tranquillement les choses. Ses propres expériences et celles d'autrui seront un enseignement pour son avenir.


C'est en se tournant vers l'avenir que je vais terminer mon article Z'Amoureux sur le Marronnier. Et parce qu'il est dans la nature de cet arbre de nous emmener de la rumination chagrine, de l'inquiétude paralysante et de la fuite devant la réalité vers une vision apaisée, confiante et créatrice du monde, je lui dédie cette citation de Pierre Rabhi :

"En même temps que le réenchantement du monde, 
nous devons trouver une façon juste d'habiter la planète
et d'y inscrire notre destin d'une façon satisfaisante
pour le cœur, l'esprit et l'intelligence."


Continuant la ronde de l'alphabet, j'aimerai vous faire rencontrer un autre arbre, avec "N" comme ........ le Noyer.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.


mercredi 25 juin 2014

La chance de nos veines



Avec le Marronnier, on a de la chance d'avoir de la veine ! Je parle ici de notre système veineux.

En effet, les extraits de Marronnier ont des propriétés de toniques veineux. Ils augmentent la résistance capillaire. Ils ont aussi des propriétés anti-oedemateuses et anti-inflammatoires.

Pour les "chimistes en herbe", ces propriétés sont à mettre en lien avec la présence, entres autres, de saponosides (sous forme d'un mélange complexe dénommé beta-aescine), d'hétérosides coumariniques (dont de l'esculoside),  de flavonoïdes, des tanins (dont l'aesculitanin, du groupe des proanthocyanidols).

Du coup, les extraits de Marronnier seront utilisés en cas d'insuffisance veineuse, varices, ulcères variqueux, hémorroïdes, etc.


Ce n'est pas sous forme de tisane (dont le goût serait à réserver aux plus courageux) mais sous forme d'extrait du commerce que vous aurez recours au Marronnier, dont le fameux "Intrait de marron d'Inde". En effet, une absorption trop importante de saponosides pouvant provoquer des troubles digestifs, l'Intrait de marron d'Inde est un extrait (alcoolature) titré en principes actifs.



Dans les cas d'hémorroïdes, vous pouvez compléter avec un soin externe en utilisant une décoction de marrons d'Inde en compresses. Vous préparerez cette décoction avec 30 à 50 grammes de Marrons concassés dans 1 litre d'eau. Vous ferez bouillir 5 minutes puis laisserez infuser 10 minutes hors du feu et à couvert.


A noter, qu'il existe également en pharmacie des formes homeopathiques d'Aesculus

En cure régulière (au début de l'été par exemple), le Marronnier se combine très bien avec d'autres plantes de la circulation veineuse comme le Noisetier, la Vigne rouge, le Fragon petit-houx, etc. Vous trouverez dans le commerce des ampoules d'un mélange tout prêt pour des cures d'une vingtaine de jours.





Bien sûr, c'est toute une hygiène de vie qui vous permettra de prendre soin de votre circulation. Pour cultiver la "Veine Attitude", j'ai sélectionné quelques conseils pour ceux dont la profession les oblige à rester longtemps en position assise :
  • en position assise, veillez à avoir les jambes décroisées, les pieds bien posés au sol
  • au bout de 45 minutes de position assise, levez-vous pour quelques pas. Au bureau et même en réunion, vous trouverez des occasions : un dossier à ranger, une photocopie à aller chercher, un verre d'eau à remplir, etc.
  • mettez-vous en mouvement le plus souvent possible : c'est la revanche de l'escalier sur l'ascenseur, de la visite au collègue sur l'envoi d'un mél, de la cafétéria sur la cafetière perso, what else ? et en plus cela développe la convivialité !
Et pourquoi ne pas passer vos appels téléphoniques ou lire des documents de travail (papier ou sur votre tablette) en marchant lentement et régulièrement ? Certains entrepreneurs novateurs ont même installé des tapis de marche adaptés au bureau. 

le WalkingWorking
Comme le dit un expérimentateur : "Une conséquence inattendue de la marche en travaillant est que cela me donne l’impression d’avancer. Même si je ne fais que du sur place, mon corps me dit que je «vais de l’avant» tandis que je m’attaque à mes tâches professionnelles, et m’envahit le sentiment que j’ai «fait du chemin». C'est ce que les experts en sciences cognitives décrivent comme la "cognition incarnée" (nos activités et concepts intellectuels sont intrinsèquement liés aux sens que nous utilisons pour percevoir notre environnement physique).






Et pour continuer à cultiver la "Veine Attitude" à son domicile, j'ai sélectionné une video de "l'atelier du bien-être" qui présente Trois exercices pour jambes légères faciles à pratiquer : un peu de tapotement, de drainage et de relaxation et la soirée sera légère, légère, légère, ..........






Je vous ai déjà parlé du Dr Bach, le père des Élixirs floraux. Et bien, le Marronnier est particulièrement intéressant dans ce domaine puisqu'il est à l'origine de trois d'entre eux. C'est en compagnie de ces Élixirs que j'aimerai terminer mon article sur le Marronnier.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.


dimanche 22 juin 2014

Marrons et ronds, petits patapons



Les Anglais, qui savent rester de grands enfants, organisent tous les ans le Championnat du monde de "Conkers". Conkers veut dire marron en anglais. C’est un jeu qui se joue donc avec des marrons : cela parait logique ! Il y a un teneur et un frappeur. Le teneur tient une ficelle au bout de laquelle est pendu un marron percé soigneusement. Le frappeur doit grâce à un marron identique à celui de l’adversaire frapper le marron de son camarade. Au bout de 3 frappes, le teneur devient à son tour le frappeur et ainsi de suite. Le but du jeu est de casser et détruire le marron de l’adversaire en moins de 5 minutes. Si au-delà de ces 5 minutes aucun marron n’est détruit, on joue les pénalités: le premier qui rate le marron de l’adversaire perd.



Le Périgord Vert, sous l'impulsion de résidents d'origine anglaise, organise chaque automne, le Championnat de France de Conkers dans la charmante bourgade de Abjat-sur-Bandiat (siège sociale de la Fédération française de Conkers !). 



Ce marron rond peut être à l'origine de bien d'autres jeux d'adresse. Le lancer de marron peut être la base de jeu dit "de massacre", où des pots de yaourt serviront de cibles, de lancer de "comètes" le plus loin possible (pour faire la comète, attacher un ruban au marron). Avec l'ajout de ruban-scratch sur le marron et l'utilisation d'une cible en feutre, vous ferez concurrence au jeu de "Dart" célèbre en Irlande.

Pourquoi ne pas faire renaître le fameux "tac-tac" qui a su amuser les enfants des années 80 ? Il vous suffira de deux marrons de taille et de poids identiques, d'une belle ficelle de coton tressé et d'un petit anneau de rideau. On y va ...on tient l'anneau avec les 2 marrons immobiles au bout de la ficelle et hop, on donne une petite impulsion du poignet...hop encore...et on continue jusqu'à ce que les marrons arrivent à faire deux demi-cercles autour de l'anneau et à se cogner une fois en bas, "tac", et une fois en haut , "tac" !

Une valeur sûre des loisirs marrionnesques restent les "bonhommes", bonhommes qui peuvent s'étendre aux Z'animaux. Il s'agit là d'un domaine qui n'aura de limite que celle de votre imagination . Fournissez-vous en matière première (les marrons) sous votre Marronnier préféré puis mettez sur la table le contenu de vos tiroirs à bricoles. Clous ou tournevis ou vrilles à bois seront utiles pour amorcer des trous dans le marrons où pourront se loger des allumettes, des bouts de carton, qui simuleront bras, jambes, pattes, oreilles, nez. Des feutres pour dessiner les yeux, la bouche. De la colle à bois pour ajouter laine, tissus ou papiers de couleurs en guise de pelage, plumage ou habits. quelques accessoires en pâte à sel, des végétaux secs pour le décor,... A chacun de construire son univers....

un univers trouvé sur le blog "la maison feerique"
Mais, me direz-vous, et le bois ? Quoi le bois ? Ben, le bois ! Et il ne s'agit pas de la version conjuguée d'un verbe synonyme de se désaltérer. Je vous réponds : le bois ....rien ! En effet, le bois du Marronnier ne trouve pas vraiment grâce aux yeux des ébénistes, charpentiers, et autres métiers du bois. En plus, il chauffe peu en brûlant. Une chance pour lui car cela lui permet de pousser bien pépère dans son coin.

"De l'utilité de l'inutile"

comme il est exposé dans le livre de Tchouang Tseu !

L'inutilité du Marronnier est toute relative. Car, au-delà de l'amusement, il sait apporter aux humains le soulagement de certains maux. C'est ce que j'aimerai vous exposer dans la suite ce mon article.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.




mercredi 18 juin 2014

A la découverte du Marronnier




Il fut un temps, un temps de l'enfance, un temps d'antan, un temps tant et tant passé, où le Sire Marronnier régnait en maître sur la cour de mon école, en compagnie du Sieur Platane. De nos jours, si ce n'est pas dans la cour de l'école, c'est dans un parc voisin que le petit citadin fait ses premiers jeux avec les marrons brun-acajou, si lisses et brillants. Quant aux feuilles du Marronnier, qui évoquent une main avec ses 5 folioles (il peut y en avoir 7), elles conservent longtemps leur beauté d'automne collées dans des tableaux naïfs où se mêlent gommettes et peinture aux doigts.

Car le Marronnier, irrésistiblement, entraîne petits et grands au ludique, à la joie simple, à la légèreté de l'instant présent. 

Originaire des Balkans, et non pas de l'Inde comme son nom commun le laisserait supposer, cet arbre fut introduit officiellement en France en 1615 par le botaniste Bachelier. Il fut très vite apprécié pour ses qualités décoratives et se retrouva implanté largement dans les parcs puis les avenues, puis les écoles !

C'est qu'il a de l'allure ce Marronnier (Aesculus hippocastanum L. famille des Hippocastanacées ou actuellement Sapindacées) avec un port équilibré et majestueux (il peut atteindre 30 mètres) et son feuillage qui sait si bien jouer avec la lumière du soleil. 



Le printemps lui donne l'occasion de se parer de superbes inflorescences en forme de pyramide. Les pétales chiffonnés de ses fleurs blanches sont ponctués d’une tâche variant du jaune au rouge qui sert de signal aux insectes pollinisateurs : si c'est jaune, il y a du nectar et si c'est rouge, la fleur est déjà fécondée.

Vu comme ça, il n'a pas l'air commode !


Si les conditions lui sont favorables, le Marronnier peut vivre jusqu'à 200 voire 300 ans. De quoi produire à chaque automne, des multitudes de fruits, contenant chacun une seule graine (le fameux marron), dans une capsule aux épines molles.




Ce marron-ci n'est pas à confondre avec la châtaigne, fruit du Châtaignier (Castanea sativa, famille des Fagacées), même si certaines variétés de châtaignes sont nommées communément des marrons (miam les marrons glacés !). Le marron d'Inde, lui, est impropre à la consommation humaine (sauf après une préparation particulière ayant pour but d'éliminer les substances présentant une certaine toxicité et même là, c'est plutôt un recours en cas de disette qu'un plat de choix). D'ailleurs, le goûter, c'est ... le recracher ! C'est dur aux dents, amer au goût et râpeux sur la langue. Sa force est ailleurs. En effet, le marron d'Inde se révèle un bienfait pour notre circulation veineuse. C'est ce que je vous détaillerai dans la suite de mon article.



Les Suisses qui ne badinent pas avec la mesure du temps ont choisi de faire démarrer le printemps non pas avec la première hirondelle, mais avec l'éclosion du premier bourgeon d'un "Marronnier officiel". Cet arbre installé à Genève est surveillé par un(e) Sautier qui a la lourde responsabilité d'annoncer l'arrivée du printemps. Cette pratique date de 1818 et se poursuit toujours. En 2014 le printemps fut annoncé le 5 mars. Comme quoi, on peut être Suisse et savoir s'amuser. Quelqu'un en doutait ?

Les Anglais, eux, ont choisi leur camp et ils ont fait des adeptes dans le Sud-Ouest de la France ! Aussi j'aimerai maintenant vous emmener rencontrer les "conkers" !

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.


mercredi 11 juin 2014

Sous le regard bienveillant de la Bonne-Mère



Si mon article Z'amoureux sur la Lavande vous a donné envie d'en savoir plus, n'hésitez pas à prendre cet été les "Routes de la Lavande" qui sillonnent la Provence. Vous avez le choix entre 6 circuits qui vont de la Drôme aux Alpes-Maritimes, en passant par les Hautes-Alpes, le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence. Au gré de ces circuits vous aurez la chance de rencontrer les "gens de la Lavande" : producteurs de lavande, cueilleurs, distillateurs, restaurateurs, guides, ou tout simplement passionnés....

En 2013, Marseille se proclama Capitale Européenne de la Culture. Et ma foi, je ne contredirai pas l'élan d'enthousiasme de cette ville très attachante. A cette occasion, la Lavande s'invita le long du vieux port : 5000 m² de lavande, soit 4000 pieds ont pris possession, tout au long du mois de juillet, de l’Espace Bargemon et ont réjoui touristes et passants avec de nombreuses animations. Un des objectifs de cette opération était de sensibiliser l'opinion aux charmes et aux atouts de la Lavande de Provence mais aussi d'encourager la recherche pour sa préservation. Car tout n'est pas rose au pays de la petite fleur bleue, avec le constat d'un dépérissement progressif de cette plante sous l'effet, pensent les experts, de la prolifération d'insectes résistants et du réchauffement climatique.

En plaçant leur champ de Lavande sous le regard bienveillant de de Notre-Dame de la Garde, les organisateurs ne savaient peut-être pas qu'ils entraient en résonance avec l'archétype même de la Lavande puisque c'est celui de la « Bonne-Mère ». 

En effet, comme le décrit Philippe Mailhebiau dans son livre sur la caractérologie des huiles essentielles :  « [...] Lavandula lave, avec constance et patience, le cœur et le corps des êtres qu'elle côtoie. Infatigable, d'une perpétuelle égalité d'humeur, d'une douceur et d'un dévouement à toute épreuve, Lavandula soigne et apaise, écoute et remédie à mille maux. Elle s'occupe des enfants, des adultes et des vieillards, des animaux, des plantes, de la terre et du ciel. Elle prend soin de chacun avec un égal amour […]. »




Aussi pour conclure mon article, je confierai à cette Lavande le message de Mère Thérèsa :


« L'Amour n'a d'autre message à transmettre que lui-même » 


Ayant débuté à Menthe, me voilà arrivée à Lavande. Mais "Entre menthe et lavande » va poursuivre ses ballades Z'amoureuses, toujours en tournicotant autour de l'alphabet.

Alors, j'aimerai maintenant vous entretenir d'un arbre qui embellit nos parcs urbains avec « M » comme le Marronnier.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.



mercredi 4 juin 2014

Un trésor de santé et de sérénité



Avec les propriétés de la Lavande, la difficulté va être de ne pas déborder de trop, au risque de passer d'un article Z'amoureux à une encyclopédie. En effet, les propriétés médicinales de la Lavande sont extrêmement variées et largement relevées depuis l'Antiquité et tout au long des temps et des temps.

A titre d'exemple, au moyen-âge, Hildegarde de Bingen, dont je vous ai parlé à l'occasion de mon article sur le Fenouil, la préconisait pour cicatriser les plaies et soulager les brûlures. Plus récemment, le célèbre médecin français phytothérapeute François-Joseph Cazin (1788-1864), dans son "Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes", indique la Lavande dans les cas de nervosité, les encombrements bronchiques et les rhumatismes.

Toute personne qui s'intéresse à l'aromathérapie, connaît l'histoire de l'ingénieur chimiste René-Maurice Gattefossé (1881-1950), qui soigna au début du XXe siècle une grave brûlure avec de l'huile essentielle de Lavande, démontrant par l'exemple ses vertus thérapeutiques.

De nos jours, les études pharmacologiques ont surtout porté sur l'huile essentielle (HE) de Lavande. Elles ont permis de confirmer que l'HE de Lavandula angustifolia a un effet sédatif et inducteur du sommeil, un effet anti-spasmodique, anti-inflammatoire et anti-douleur, un effet anti-microbien, anti-parasitaire et insecticides. Et oui, tout cela ! Ces propriétés sont la conséquence de sa composition, riche en monoterpénols (linalol 30 à 40%) et en esters (acétate de linalyle 40 à 50 %) ainsi qu'à la présence de sesquiterpènes et de coumarines (traces).

Cette Lavandula angustifolia (la Lavande vraie) ne présente pas de contre-indication particulière (en cas de doute n'hésitez pas à questionner votre praticien de santé). Mais ne la remplacez pas par une autre variété de Lavande (comme par exemple la Lavande aspic), ni surtout par du Lavandin. Leurs huiles essentielles ont une composition différente, ce qui fait qu'elles n'ont pas les mêmes propriétés et qu'elles nécessitent des précautions d'usage supplémentaires. Notamment elles contiennent du camphre en quantité suffisante pour qu'elles soient déconseillée aux enfants, femmes enceintes, et autres personnes sensibles.

Cette Lavande vraie est bien un véritable trésor. Que ce soit sous forme de fleurs séchées ou d'huile essentielle, voici quelques usages possibles dans votre quotidien.



  • Tout d'abord, c'est bien, la Lavande, ça calme ! 

Aussi, dans les états de nervosité, d'irritabilité ou de difficultés d'endormissement légères, que ce soit chez l'adulte ou chez l'enfant, ayez recours à cette fleur. Vous préparerez une infusion légère avec les fleurs de Lavande vraie. Pour l'adulte vous ferez infuser pendant 10 minutes, hors du feu et à couvert, une cuillerée à café de fleurs séchées pour une grande tasse (150 ml) d'eau bouillante, que vous pourrez prendre à raison de 2 à 3 tasses par jour entre les repas. Pour les enfants de 3 à 6 ans, vous donnerez la moitié d'une tasse additionnée d'eau.

Comme en phytothérapie, on préconise souvent des mélanges de plantes afin de créer des synergies, voici l'exemple d'une "tisane apaisante" à prendre en soirée. Vous préparerez un mélange des plantes sèches suivantes : une part de Mélisse (feuilles), une demi-part de Basilic (feuilles) et une demi-part de Lavande vraie (fleurs). Vous ferez infuser 10 minutes, hors du feu et à couvert, une bonne cuillerée à soupe du mélange pour un bol (200 ml) d'eau bouillante. A siroter blotti(e) dans le meilleur fauteuil de la maison ou sur la balancelle de la véranda suivant la saison.

La taille des appartements et/ou la raideur des articulations fait que l'on remplace de plus en plus les baignoires par des douches, aussi je ne vous vanterai pas les bienfaits d'un bain aromatisé à la Lavande ! Par contre, il est à la portée de chacun de pouvoir se faire un bain de pieds relaxant à la Lavande. Il suffira de verser dans une bassine d'eau chaude (pas trop chaude !) 2 cuillerées à soupe de gros sel puis 4 gouttes d'huile essentielle de Lavandula angustifolia. Faites trempez vos petits pieds mignons et fatigués pendant une dizaine de minutes, tout en laissant les senteurs de Lavande vous apaiser. Pourquoi ne pas vous mettre en fond sonore un bruissement de cigales "Tsssssss, Tssssssss, Tssssssss, ......".

Comme il ne faut pas hésiter à mettre toutes les chances de son côté pour arriver à séduire Morphée, vous pouvez aussi vous fabriquer facilement une "brume d'oreiller". Pour cela vous utiliserez de l'huile essentielle de Lavandula angustifolia à raison de 30 gouttes, que vous diluerez dans 25 ml d'alcool à 70°. Vous verserez ce mélange dans un petit flacon-vaporisateur. Bien secouer avant de vaporiser une ou deux fois sur le linge de lit. Inutile de forcer la dose, cela deviendrait entêtant !

Et si vous traversez une zone de turbulence avec agitation force 10 et tendance à l'anxiété, voici une huile de détente à utiliser à raison de quelques gouttes en doux massages du plexus solaire. Pour la préparer, vous mélangerez 5 ml d'HE de Lavandula angustifolia, 5 ml d'HE de mandarine zeste (Citrus reticulata), 5 ml d'HE de Petit grain bigarade (Citrus aurantium var. amara) que vous additionnerez à 100 ml d'huile végétale de noisette. En raison de la présence d'HE de mandarine dans ce mélange, ne pas vous exposer au soleil pendant plusieurs heures (risque de photosensibilisation).




  • Ensuite, c'est chouette, la Lavande, ça soulage !
Pour les bobos, vous allez pouvoir utiliser l'Huile essentielle.

Dans les cas de brûlures simples du quotidien, diluez 4 gouttes d'HE de Lavandula angustifolia dans 2 cuillerées à café d'huile végétale au Millepertuis (macération) et appliquez ce mélange de soin pour les brûlures simples toutes les 10 minutes pendant la première heure.

Pour les marcheurs du dimanche ou les pèlerins de St Jacques, la Lavande est très efficace en soin pour les ampoules. Il vous suffira de badigeonner la zone échauffée avec quelques gouttes d'HE de Lavandula angustifolia auxquelles on peut ajouter quelques gouttes d'huile végétale au Millepertuis.

Et lorsque, arrivé à l'étape, vous sentirez vos muscles se raidir et devenir douloureux, massez-les en profondeur avec une huile décontractante. Pour la préparer, vous ajouterez dans un flacon de 50 ml d'huile végétale de noyau d'abricot 10 gouttes d'HE de Lavandula angustifolia, 5 gouttes d'HE de Gaulthérie, 15 gouttes d'HE de Romarin officinal CT Camphre. Précaution d'usage : la présence de Gaulthérie et de Romarin officina CT camphre fait que ce mélange est contre-indiqué pour les enfants et les femmes enceintes, ainsi que chez les personnes allergiques à l'aspirine.


  • Enfin, c'est sympa, la Lavande, ça dorlote ! 
Votre phytothérapeute, aromathérapeute ou votre herboriste préféré sauront vous conseiller pour des utilisations plus spécifiques de la Lavande.

Je présenterai juste l'huile qui sait murmurer à l'oreille des ventres, capable de dompter les intestins les plus entortillés et les plus râleux (ceux que l'on dit "irritables"). Pour préparer ce mélange ajoutez 5 ml d'HE de Lavandula angustifolia, 5 ml d'HE de Basilic, 5 ml d'HE de Coriandre dans un flacon de 50 ml d'huile végétale (un mélange noisette et huile de macération de Millepertuis est idéal). En cas de crise, versez quelques gouttes dans la paume de votre main et massez votre ventre par gestes doux et larges en tournant autour du nombril dans le sens des aiguilles d'une montre.


Mais la Lavande, ce n'est pas qu'une petite plante bien utile. C'est une grande Dame.

C'est ce que j'aimerai vous conter dans la suite (et fin) de cet article Z'amoureux sur la Lavande. Alors ...

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.